En Occident,, la mycothérapie (soins par les champignons) est une nouvelle science avec des connaissances imparfaites et des bases qui s''étoffent à peine. Pourtant,, elle est aussi vieille que l''homme : la découverte, il y a 15 ans, dans un glacier des Alpes, du corps d'un homo--sapiens européen vieux de plus de 5 000 ans (baptisé Otzie), a permis de découvrir qu'il
employait à des fins médicinales des morceaux de polypore du bouleau (Piptoporus betulinus). Or ce champignon est réputé posséder des propriétés antibiotiques et cicatrisantes et de nouvelles études laissent supposer des propriétés immunostimulantes.
Les Asiatiques, eux, n''ont pas perdu ce lien et la mycothérapie est,, depuis 2 000 ans une des branches essentielles de la phytothérapie extrême-orientale. C'est sans doute pour cette raison que la plupart des champignons médicinaux dont les effets sont confirmés aujourd''hui – tant par l''expérience des praticiens asiatiques que par les recherches dans les hôpitaux
chinois et, depuis peu,, partout dans le monde –– sont issus de la flore d'
'Extrême--Orient. Et si l'on peut donc, sans risque de se tromper, recommander l'usage thérapeutique des champignons ci-dessous, d'autres découvertes,, non moins importantes, sont sans doute à venir.
Voici quelques exemples:
Reiishi, le champiignon miraculleux
La palme des champignons pourrait être accordée au Reishi –Ganoderma lucidum), un champignon qui croît comme le polypore du bouleau,, sur les troncs des arbres. Présent dans tout l'hémisphère nord, il n''a pourtant fait l'objet d''un usage médicinal répertorié qu'en Chine (les premiers écrits chinois qui le mentionnent, datent de plus de 2 000 ans!). Les Chinois
l'ont baptisé "le champignon miraculeux" ou encore "l'herbe porte-bonheur".
Dans la médecine chinoise traditionnelle, le Reishi est recommandé pour "stimuler l'appétit, calmer les nerfs et combattre l'insomnie". Si l'on ne devait citer qu'une propriété du Reishi on pourrait se limiter à son action sur tous les problèmes de foie (en particulier les hépatites), ce qui en fait aussi un excellent capteur de toxines.
Mais les bienfaits du Reishi sont plus larges. Il permet aussi de lutter contre la neurasthénie, les vertiges, la pyélonéphrite, l'excès de cholestérol, les maladies coronariennes, les rhinites, les bronchites, les asthmes bronchiques et les gastralgies.
Son analyse chimique a permis de mieux comprendre ses vertus si importantes : les tri terpènes qu'il contient (118 différents ont été identifiés) sont responsables de son goût amer, mais ils sont aussi responsables d'une activité anticancéreuse par action directe sur les cellules pathogènes. Les polysaccharides du Reishi ont aussi confirmé son intérêt face aux cancers et on a découvert il y a peu, une action combinée avec un groupe de protéines spécifiques aux vertus immuno-modulantes. Enfin, un fort taux de stéroïdes favorises des effets anti-athérosclérose.
Maiitake, le champiignon dansant
Les Asiatiques ont le chic pour nous surprendre : une merveille en cache souvent une autre. C''est encore le cas ici puisque après "le champignon qui rend éternel", ils ont découvert le Maïtake (Grifola frondosa). Son nom signifie littéralement "le champignon dansant" car on faisait une grande fête lorsque les ramasseurs avaient la chance de rencontrer quelques spécimens de ce champignon.
De récentes recherches indiquent que parmi les produits naturels le Maïtaké est le plus puissant des immunostimulants. En plus d''oligo-éléments, on a découvert dans le Maïtake des bêta glycanes particuliers dont l''intérêt est de modifier la réponse immunitaire de l'organisme face aux cellules cancéreuses. Par ailleurs, le maïtake en poudre engendre d'autres effets
bénéfiques, il régule la tension, abaisse le taux de cholestérol et de tri-glycérides,, et facilite la perte de poids. Sa forte teneur en fibres améliore le transit intestinal. Le Maïtake protège enfin le foie contre l''agression hépatique médicamenteuse grâce à ses propriétés anti-oxydantes.
Shiitake, lle champiignon du Samouraï
Cultivé en Chine et au Japon depuis plus de 1000 ans, le Shiitaké (Lentinus edodes) est couramment appelé "le champignon du samouraï" car il était réservé au Japon à l'empereur et à ses fidèles serviteurs.. La consommation de trois ou quatre champignons crus chaque matin pendant une semaine pourra vous faire découvrir son efficacité sur le tonus intellectuel et physique. Réputé pour allonger la vie, le Shiitaké a conquis tous les continents et suscité de nombreuses recherches. On a ainsi découvert qu'il agissait comme anti--tumoral.
Les propriétés du lentin, un polysaccharide spécifique de cette espèce ont été démontrées dès la fin des années 1970. Depuis, de nombreuses recherches ont été entreprises sur ce champignon et ne cessent de prouver son intérêt face à certains cancers.
Utilisé depuis de nombreux siècles en Chine et au Tibet, le Cordyceps sinensis a longtemps été un champignon réservé aux élites. Au Tibet, seul le dalaï-lama en consommait, tandis qu’en Chine, seuls l’empereur et sa cour avaient le droit de profiter de ses vertus. Le cordyceps est en effet un champignon rare mais il est aussi tout à fait singulier : il pousse en parasitant des larves d’insectes. Le mycélium se développe sur la larve, ce qui la tue. Ce n’est qu’ensuite que le champignon développe sa fructification. Cet être unique avait également la réputation d’être un puissant tonique sexuel, et même un tonique général,
Études sur le cordyceps
Efficacité incertaine Stimulation sexuelle. Quelques études à double insu avec placebo (non répertoriées dans Medline) ont été menées en Chine. Elles ont porté sur plusieurs centaines de sujets et semblent indiquer que le cordyceps, à raison de 3 g par jour, est efficace pour stimuler une fonction sexuelle déficiente.
Efficacité incertaine Augmentation de l’énergie physique (effet adaptogène). Trois essais effectués en Chine en 1995 et en 1999 indiquent que 3 g de cordyceps par jour ont donné de bons résultats pour augmenter l’énergie vitale et physique de personnes âgées et celle de sujets souffrant de maladie cardiaque chronique. Une étude publiée en 2010 a porté sur 20 patients âgés de 50 ans à 75 ans : ces données préliminaires indiquent que la prise de cordyceps a nettement amélioré leur performance physique.
Efficacité incertaine Maladies respiratoires. Des résultats d’études cliniques menées en Chine indiquent que le cordyceps peut être utile pour soulager les symptômes de plusieurs maladies respiratoires, notamment la bronchite chronique et l’asthme.
Usage traditionnel Usages en Médecine traditionnelle chinoise.
De nombreuses études in vitro et sur des animaux semblent confirmer certains des nombreux usages traditionnels du cordyceps. Par exemple, soutenir les convalescents, stimuler le système immunitaire et la fonction sexuelle ou renforcer les fonctions des reins, du foie et des poumons. De plus, quelques études cliniques menées en Chine pointent vers un effet protecteur sur certains organes, notamment les reins.
Le cordyceps peut protéger les reins contre les effets toxiques de certains médicaments et stimuler leur fonctionnement chez des patients souffrant d’insuffisance rénale. Il pourrait aussi être utile pour réduire les risques de rejet et de complication après une transplantation rénale. Combiné à l’artémisinine le cordyceps pourrait également réduire la récurrence de la néphropathie, une maladie du rein qui affecte fréquemment les personnes atteintes de lupus.
Le Coriolus versicolor (CV) est le chef de file des immunostimulants. Il est utilisé avec succès comme adjuvant des radio chimiothérapies dans les cancers digestifs, ORL, du sein, du système nerveux, de la peau, du poumon, du foie…
Le Coriolus versicolor possède des proprié-tés antivirales bien établies contre l’herpès et le papillomavirus. Son activité anti-HIV constatée in vitro reste à prouver chez les patients.
C’est un excellent hépato protecteur, propriété précieuse chez les patients qui subissent une chimiothérapie.
Coriolus versicolor, également connu sous le nom de dinde aux champignons queue, est un champignon de la famille des Polyporaceae. Au Japon, ce champignon médicinal est largement utilisé à côté des traitements conventionnels du cancer. K polysaccharide (PSK) et protéine-polysaccharide lié (PSP) sont des composants de ce champignon peut être un bon traitement pour certains types de cancer. PSK et PSP peut également aider à réduire les effets secondaires de la chimiothérapie et de stimuler le système immunitaire. Si des effets secondaires se produisent après la prise de Coriolus versicolor, ils sont généralement mineurs. Les consommateurs peuvent acheter ce produit localement ou en ligne.
Les autres utilisations médicinales de Coriolus versicolor comprennent la diminution des effets secondaires de la chimiothérapie et de stimuler le système immunitaire. Tout en subissant une chimiothérapie, les patients cancéreux qui ont pris ce supplément a eu de meilleurs appétits et ont réussi à maintenir leur poids mieux que les patients cancéreux qui n'ont pas. En outre, des études chez l'animal indiquent que PSK et PSP peut être en mesure d'empêcher induits par la chimiothérapie immunosuppression.